Prendre une IA comme psy : la question fait sourire et inquiète à la fois. Directement : non, une IA ne remplace pas un psychothérapeute humain. En revanche, oui, elle peut être utile dans certains cas précis — surtout comme outil d’appoint.
Les chatbots et applis s’appuient souvent sur des techniques validées (ex. exercices de TCC, suivi de l’humeur, mises en pratique), ce qui en fait d’excellents outils pour de la prévention, de l’auto‑aide et un premier repérage. Ils sont disponibles 24/7, anonymes et moins chers qu’une consultation. Bref : pratiques pour de petites crises du quotidien.
Mais attention : une IA n’a pas de licence, pas de responsabilité clinique et ne peut pas établir un diagnostic formel. Elle ne peut remplacer l’empathie complexe d’un thérapeute humain ni la prise en charge médicale (médication, hospitalisation). En cas de pensées suicidaires, délire, trouble bipolaire sévère ou traumatisme complexe, il faut contacter un professionnel ou les services d’urgence.
Autre bémol important : la confidentialité et la sécurité des données. Les conversations peuvent être stockées, analysées ou utilisées pour améliorer les algorithmes — lisez les politiques de confidentialité et vérifiez le lieu de stockage des données (juridiction). La qualité et l’éthique varient beaucoup d’une appli à l’autre.
Quand une IA peut être une bonne idée
Utilisez une IA comme complément si vous cherchez : un soutien ponctuel, des exercices pratiques (respiration, journaling, techniques TCC), un suivi d’humeur ou une ressource accessible en dehors des heures de consultation. Les applis recommandées par des organismes publics et évaluées cliniquement sont préférables — par exemple, consultez la liste de l’NHS Apps Library pour des options fiables.
Quand éviter l’IA comme seule solution
N’utilisez pas une IA comme unique recours si vous avez des symptômes graves, des idées suicidaires, une addiction sévère, ou si vous avez besoin d’un diagnostic et d’un suivi médical. En cas de doute, préférez un psychologue ou un psychiatre humain, et contactez les services d’urgence si nécessaire. Pour une vue globale sur les interventions numériques, les recommandations de l’OMS peuvent aider à évaluer les bénéfices et limites.
Conseil pratique : combinez intelligemment. Utilisez l’IA pour la routine (rappels, exercices, journaling) et un professionnel humain pour l’analyse, le suivi thérapeutique et les décisions médicales. Vérifiez toujours les preuves cliniques, la transparence sur les données et les options de contact humain proposées par l’application.
Diplômé en informatique et en marketing, Christophe Duhamel est co-fondateur de Marmiton et passionné de cuisine et de nutrition. Entrepreneur et manager expérimenté, il répond à de nombreuses questions pratiques, techniques, culinaires et sur bien d’autres sujets.